En tant que Compagnon Charpentier des Devoirs (Fédération Compagnonnique), j’ai fait, dans les années 1980, un Tour de France qui a duré 10 ans : Agen, Lyon, Toulouse, les Antilles, la Suisse… Même après mon Tour de France j’ai continué à bouger : j’ai monté une entreprise en Guadeloupe, puis j’ai passé 5 ans à l’Institut Européen de formation des Compagnons du Tour de France de Mouchard. Je suis reparti en entreprise de charpente dans le Loiret puis j’ai intégré deux agences d’architectures en région parisienne. Enfin, en 2016, j’ai monté mon entreprise “Quadrature bois”.Quadrature bois accompagne les projets de construction en bois, qui sont en plein développement ces dernières années en France.
Quand la Fédération compagnonnique a informé les Compagnons de cette campagne de mécénat pour la restauration des conduites, j’ai décidé de faire un don en y consacrant le budget qui me sert habituellement à la communication de mon entreprise. J’ai visité trois fois le musée de Tours et je n’ai pas encore tout découvert tant la collection est riche, et elle a le mérite de présenter tous les corps de métier, même ceux disparus. Quand j’ai appris que des objets pouvaient être abimés et avaient besoin d’une restauration, je voulais faire quelque chose.
Les conduites font écho au Tour de France, bien sûr. Même si elles sont plus discrètes aujourd’hui, elles existent toujours, restaurer ces conduites c’est donc créer un lien entre passé et présent. Le thème du départ durant le Tour de France, est toujours très présent : quand on part on sait ce qu’on quitte mais pas ce qu’on retrouvera dans la ville suivante ! Mais plus on avance, plus on a la capacité de s’adapter très vite à notre nouvel environnement.
Par conséquent, au fil du Tour de France, le départ et le changement de ville deviennent de plus en plus nécessaires, voire addictifs !