La Ville de Tours accompagne et soutient la création. Sa mission est d’équilibrer l’offre culturelle sur son territoire.
Avec le Centre de création contemporaine Olivier Debré, le Conservatoire à Rayonnement régional, le Grand Théâtre (Opéra), l’Orchestre symphonique, une scène jazz de renom (Petit Faucheux, l’école Jazz à Tours), un Centre Dramatique national (Le Nouvel Olympia), un Centre chorégraphique national (CCNT) et des ensembles de musiques anciennes, dont Doulce mémoire et Jacques Moderne (25 et 40 ans en 2014), et enfin un Musée des Beaux-Arts, la culture est bien défendue et c’est encore ceux qui en parlent le mieux.
Au détour d’un article sur les Moonjellies, formation pop-rock tourangelle, Les Inrockuptibles évoque « leur Touraine, un drôle de jardin de la France, où l’on cueille des mauves beatlesiennes, quelques renoncules californiennes et toute une brassée de bruyère écossaise ». Cette critique fleurie paraissait alors que le groupe, en octobre 2011, démarrait sa tournée au Temps Machine, salle des musiques actuelles inaugurée au printemps de la même année.
Produits par le label tourangeau Un-je-ne-sais-quoi, ces « esthètes pop » révélaient dans leurs arrangements un souci de marier le mellotron (ancêtre du synthétiseur au son des sixties) à la mandoline avec « une minutie d’ajusteurs de haute précision ». Aucune anomalie à les voir éclore à Tours : la même « joie de vie emperlée de nostalgie » s’accorde ici à la passion des maestros. Et si ce jardin de la France est « drôle », c’est parce que, « sous les tapis à fleurs », dixit le chroniqueur, ce cadre acclimate et stimule le mélomane, et plus largement l‘artiste, qu’il œuvre au fond de son garage ou dans la grange du XIe siècle (Meslay) d’une terre nourricière. Avec pour classique point d’orgue ses Fêtes musicales en Touraine, initiées par le grand pianiste Sviatoslav Richter et dans un registre très différent, le festival Aucard de Tours, le bon sens populaire affirme qu’ « ici tout peut pousser », ou encore le nouveau Festival Concerts d'Automne, qui met en lumière l'un des pôle d'excellence de la culture tourangelle, les ensembles de musiques anciennes.
Les auteurs-compositeurs sont bien inspirés de pousser ici, tels les Volo, Diterzi, Mesparrow, Ben l’oncle Soul ou ZAZ, ou moins médiatique, comme Anne Aubert, directrice de l’Atelier musical de Touraine, qui soutenu par la Ville, vient de sortir un album classique, hommage au compositeur contemporain Dominique Lemaître au titre évocateur : Et le soleil pour désir.
Faiçal Ismael, de l’association Le Bocal, travaille à la diffusion de la culture urbaine. Il reconnaît qu’ « à un moment ou à un autre, le soutien de la collectivité, à travers une association ou pas, est important pour l’artiste ». Lui-même n’aurait pas pu organiser le Peace Hip Hop (danse) au Palais des congrès. « Il s’agit toujours de créer des passerelles pour décloisonner les publics », et cette disposition d’esprit, d’un côté comme de l’autre, suivent « la logique » de la charte « Culture pour tous, culture partout » édicté par la Ville de Tours. Sur la scène de l'Opéra, le public a pu aussi apprécier l’œuvre multimédia du groupe Ez3kiel, accompagné des jeunes du Conservatoire, la création d’Abderzak Houmi mêlant hip-hop et musique baroque, ou le récital de la Britanique Felicity Lott invité par le baryton tourangeau Francois Le Roux, directeur artistique du centre international de la mélodie française.
Le festival de jazz Emergences n’aurait pas vu le jour, et de jeunes talents se produire, si Bernard Lubat et son accordéon, n’avait pas « senti », il y a 25 ans, que le Petit Faucheux, tout petit café-théâtre de la rue des Cerisiers, pouvait devenir un carrefour idéal pour que s’y croisent grosses pointures et musiciens locaux, maîtres et élèves. Animé d’une même foi, les animateurs des lieux Michel Audureau et Bernard Aimé, auront ainsi créé une salle de jazz unique en France, profitant de la fermeture de l’ancien théâtre Louis Jouvet près des Halles. Gilles Bouillon, dont la saison 2013-2014 fut la dernière en tant que directeur, aura pareillement donné de sa personne pour qu’aboutisse le projet du Nouvel Olympia et dans un cas comme l’autre, le soutien de la Ville, de Tour(s)plus et de la Région aura été capital. Entre-temps, le Nouvel Olympia a été labellisé « scène nationale ». Il accueille, dans sa très belle salle de répétition, la troupe professionnelle du Jeune Théâtre en Région Centre (JTRC). Très peu de théâtres propose quelque chose d’équivalent au JTRC et Tours, avec son cadre de vie exceptionnel, sa proximité de Paris, la présence d’un Opéra et de nombreux tournages de cinéma en région, a créé une effervescence. Il y a l’espoir de jouer ici plus facilement qu’ailleurs.
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