Depuis 1843, le jardin botanique est un lieu de promenade incontournable, haut lieu de la botanique et fer de lance de médiation scienfitique.
D'un côté, on découvre un espace dédié à la botanique avec ses serres et ses collections végétales et de l'autre un espace ludique avec les jeux et les espaces animaliers au milieu des arbres remarquables.
Le Jardin Botanique est localisé sur une ancienne zone humide traversée autrefois par le ruisseau Sainte-Anne. Ce cours d'eau reliait directement la Loire et le Cher et alimentait les douves du château de Plessis-lès-Tours (sur la commune de La Riche). Il fût construit entre 1831 et 1843 grâce aux tourangeaux et tout particulièrement à la ténacité et à la générosité de Jean-Anthyme Margueron. En effet, ce pharmacien fut à l'initiative de ce projet comportant une école de botanique destinée aux étudiants de la nouvelle école de Médecine et de Pharmacie située en face du jardin. M. Barnsby, Directeur du jardin, permit dès 1869 l'acquisition de quelques animaux exotiques installés dans les serres et l’arboretum.
Le jardin a survécu à de nombreuses agressions : inondations de 1846 et 1856 (2 m d'eau dans les serres !), incendie de l'Orangerie en 1869, bombardements de 1944, tempêtes de 1953, 1987…
La partie Nord du jardin, partie réservée à la botanique, fut profondément réaménagée de 1981 à 1983 afin de présenter les collections végétales sous une forme plus moderne. De ce changement sont nés le jardin de l’évolution, le jardin thématique ainsi que le jardin des plantes vivaces.
L'allée centrale de Magnolia grandiflora plantée en 1857, fut renouvelée en 1882 et 1984.
Les serres créées en 1869, ont été rénovées depuis 2007 pour devenir actuellement les serres de collection "Biodivers". Elles présentent 3 nouvelles thématiques : les plantes menacées des flores d’Afrique du Sud et des sous-bois tropicaux ainsi que les plantes tropicales utilitaires.
La construction d'une nouvelle serre d'Orangerie en 2008 permet l'hivernage des végétaux en bacs. Toujours dans la volonté d'une constante évolution, une création contemporaine autour du design végétal a vu le jour au nord des serres en 2009, le jardin des 2 mondes.
Depuis 1945, le jardin a un double statut : le Service des Parcs et Jardins de la Ville de Tours assure la direction technique et le Laboratoire universitaire de Botanique et de Biologie Végétale de l'U.F.R. des Sciences Pharmaceutiques coordonne la direction scientifique.
Cette organisation originale a permis au jardin d'obtenir l'agrément "Jardin Botanique de France et des Pays Francophones" en 2000.
Aujourd'hui le jardin continue à mener différentes missions :
Les animaux ont été introduits dans le jardin botanique en 1856 pour attirer le public vers ce nouvel espace public. Il s'agissait à l'époque d'un jardin d'acclimatation avec des animaux tels que singes ou lions provenant de cirques ou de zoo. Le plus connu d'entre eux reste Bobby le phoque qui a fait la joie du public jusqu'en 1996.
A présent, la collection animale du Jardin Botanique à laquelle les tourangeaux sont toujours attachés, est traditionnellement orientée vers des espèces exotiques : des wallabies partagent leur enclos avec des émeus. Au centre du jardin, une volière abrite des perroquets et des perruches.
Différentes espèces de canards profitent de la rivière. Sur le plan d'eau qui la termine, vous observerez un groupe de flamants roses. Une collection de tortues est visible en période estivale. Elle est principalement constituée d'animaux recueillis dans le cadre d'un programme de préservation de la faune sauvage. Quelques animaux domestiques sont présentés dans une mini-ferme : porc asiatique, chèvres partagent leur enclos avec des lapins et des volailles. Cet espace rend possible le contact direct avec les animaux.
(présentation d'une collection d'arbres d'origines géographiques différentes)
Au jardin botanique de Tours, plus de 150 genres et espèces d'arbres et arbustes sont présentés entre l'entrée principale et les aires de jeux au sud.
Certains arbres sont remarquables par leurs dimensions, leur frondaison ou leur âge.
Citons d'abord, à l'entrée du jardin face à l'Hôpital, à gauche, un exemplaire exceptionnel de Ginkgo biloba, "l'arbre aux 40 écus". Présent du Docteur Bretonneau, grand amateur de botanique, il fut planté en 1845. C'est un pied mâle sur lequel a été greffée une branche femelle au début du XXème siècle.
La forme originale de ce Ginkgo en fait l'un des plus imposants de France et même d'Europe puisqu'il a une circonférence de 7 m ce qui lui a valu d'être classé arbre remarquable en 2011.
L'inventaire des arbres remarquables ou rares de cet arboretum est riche. Lors de votre balade vous pourrez admirer de magnifiques sujets comme : le tulipier de Virginie (Liriodendron tulipifera), le cyprès chauve (Taxodium distichum), le magnolia à feuilles acuminées (Magnolia acuminata) et les séquoias toujours vert (Sequoia sempervirens).
Ce petit jardin clos est apprécié pour son originalité et son calme, l'entrée se trouve près des aires de jeux.
Il est axé sur la phytothérapie, héritier des jardins des simples des monastères médiévaux, et a été aménagé en 1985 à la place de l'ancien potager. Les plantes sont rassemblées en fonction de leurs activités thérapeutiques : plantes aromatiques et à essences, plantes digestives, sédatives, etc. Ce jardin présente également les « belles empoisonneuses » (plantes toxiques).
Un « carré expérimental » permet aux chercheurs de l'université de travailler sur les propriétés anticancéreuses de la pervenche de Madagascar, Catharanthus roseus, (plante modèle du laboratoire) et d'étudier de nouvelles espèces intéressantes pour leurs propriétés thérapeutiques.
On trouve ce jardin à gauche de la grande allée en allant vers les serres. Cette partie du jardin est remarquable par ces floraisons saisonnières, magnolias et rhododendrons au printemps, lilas des indes en été, etc.
Réaménagé entre 1981 et 1983, cet espace paysager est destiné à présenter des collections d'arbres, arbustes et vivaces associés entre eux par milieu comme un aperçu de "groupements végétaux" : les plantes d'ombre, les plantes de tourbières et terrains frais, les plantes méditerranéennes, les plantes aquatiques des bassins formant une rivière, les plantes des terres acides dites de terre de bruyère. Une collection de conifères et de plantes grimpantes borde le mur de ce jardin. Des conifères nains se répartissent sur la partie en relief.
Un jardin d’ambiance « japonisante » a pris place au sein des plantes de terres acides. Cet espace est dédié tout particulièrement au jumelage entre la Ville de Tours et celle de Takamatsu au Japon.
C’est un jardin scientifique qui met en évidence l’évolution chronologique des végétaux.
Il est organisé comme le dessin d’une fleur avec ses pétales autour d’un point central :
Le point central est un bassin représentant les premiers organismes vivants (dont cyanobactéries et algues) apparus dans l’eau (- 4 milliards d’années).
Les végétaux, qui bordent le bassin, sont les premiers qui ont colonisé la terre (mousses, lichens : - 450 millions d’années) puis se sont élevés au-dessus du sol (fougère – 100 millions d’année) pour enfin s’affranchir du milieu aquatique (conifère).
Ensuite, dans les deux grands parties de part et d’autres du bassin, apparaissent les plantes à fleurs (Angiospermes) (- 65 millions d’années) dont les graines sont contenues dans des ovaires.
Les principales familles sont disposées en deux groupes : les Monocotylédones (au nord) et les Dicotylédones (au sud).
Ce jardin est planté tout autour du jardin de l'évolution. Il comprend de nombreuses espèces et variétés de plantes vivaces herbacées, d'arbustes à floraison parfumée ainsi que de plantes à bulbes. Emblème de la diversité des plantes vivaces, la pivoine a pris une place de choix dans ce jardin, symbolisant également le lien entre Tours et la Chine. En effet Tours est jumelée avec la ville de Luo Yang, capitale de la pivoine.
Les serres de collection datent de 1869 et ont été restaurées ou reconstruites de nombreuses fois. La dernière restauration date de 2008 et permet d'accueillir tous les publics.
A cette même date, il a été construit une grande serre d’orangerie adossée à la serre de collection permettant d'hiverner les végétaux gélifs présentés en bacs dans la ville. L'été, cet espace se transforme en un lieu d'exposition remarquable.
Les serres de collection Biodivers présentent en trois thèmes des collections botaniques issues d’échanges avec d’autres jardins botaniques et collectionneurs.
La flore du Cap et d’Afrique du Sud est originale et unique du fait de son climat. Ces végétaux sont menacés par les incendies, l’exploitation humaine (déforestation, élevage et agriculture intensive) et les invasions de plantes étrangères. Cette flore est source de nombreuses plantes ornementales telles que les pélargoniums, les plantes cailloux ou l'aloès verra.
Les plantes de bois tropicaux sont les championnes de l’occupation de l’espace : 1500 à 2000 individus sur 1000m², toutes strates confondues.
Cette forte densité oblige les plantes de sous-bois à trouver des stratagèmes pour survivre loin du soleil. On y trouve les bégonias, les orchidées, etc.
Les serres de collection Biodivers sont ouvertes tous les jours de 14h à 17h (sauf les mois de décembre et janvier ainsi que le 01/05).
En 2009, l'extension du Jardin Botanique sur 6500m² a fait l'objet d'un projet conçu au sein du plan d'embellissement de la Ville, réalisé pour la partie plantation par les jardiniers du jardin.
La composition s'appuie sur l'axe sud/nord du Botanique, qui traverse la nouvelle serre et organise une perspective sur la façade contemporaine du local technique, reconnaissable à ses motifs de bambous. Pour valoriser la vue sur l'architecture, l'espace central reste ouvert et ensoleillé. Les ambiances végétales se répartissent de part et d'autre de cet espace, le long d'allées souples, dont le tracé suggère des ramifications arborées.
Les essences présentes ont été choisies pour la couleur des écorces ou des feuillages d'automne, les floraisons printanières et l'architecture des végétaux.
Dans la partie ouest, les arbres, les arbustes et les plantes vivaces sont originaires d'Amérique du Nord. Dans la partie est, l'espace est dédié à des végétaux asiatiques (Chine, Corée, Japon). Au centre, des lignes de plantes assurent un décor fleuri et matérialise l'axe du jardin. Des plantes grimpantes garnissent la périphérie et habillent des structures métalliques, imaginées telles des herbes géantes.
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LE JARDIN
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LES SERRES DE COLLECTION BIODIVERS
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