En matière de tranquillité publique, la Ville agit de manière partenariale aux côtés des autres acteurs institutionnels, sociaux et associatifs.
Sa politique s’appuie en premier lieu sur la police municipale, qui intervient 7 jours/ 7 et en continu sur l’ensemble des quartiers. La Ville cherche à renforcer et améliorer la prise en charge des demandes des administrés, et renforcer les missions de proximité des agents sur la voie publique.
La direction de la police municipale de Tours s’articule autour de 3 services majeurs : les policiers municipaux, la brigade de mobilité urbaine, et le centre de supervision urbain.
La priorité de la police municipale est d’occuper le terrain et de se rendre visible et disponible. Pour cela, l’accent est mis sur les patrouilles pédestres ou à VTT, permettant une interaction plus facile avec la population. A ce titre, en 2022, le poste mobile a été expérimenté sur les marchés d’approvisionnement, à raison de 4 points fixes par semaine. Véritable vecteur de proximité, cette action sera reconduite en 2023, tout en incluant d’autres formes d’installation du poste mobile, plus ponctuelles, comme par exemple sa mise en place sur le marché de Noël. Les « cafés citoyens », points de rencontre et de lien avec les habitants, seront également déployés sur les différents quartiers de la Ville, en partenariat avec la police nationale.
L’ilotage dans les quartiers reste l’ADN de la police municipale, puisque 3 postes de quartiers comportant chacun 10 à 12 personnels, sont chargés de patrouiller au cœur de ces découpages géographiques, d’en connaitre en profondeur la population et de remonter les informations importantes et/ou sensibles, tout en agissant directement sur les signalements qui parviennent à la police, en synergie avec les établissements scolaires, les bailleurs ou le milieu associatif, etc.
Par ailleurs, la constance des efforts en termes de recrutement permettra à la police municipale de disposer de 93 agents en tenue fin 2023.
Le partenariat entre les polices municipale et nationale se traduit par une collaboration quotidienne : plusieurs opérations anti-stupéfiants ou anti-rodéos urbains sont organisées chaque semaine, sous l’égide du procureur de la République, et avec une articulation fine sur le terrain avec la police nationale via la convention de coordination. A ce titre, la Ville a signé avec l’état un contrat de sécurité ; il s’agit d’un nouvel outil partenarial reposant sur un diagnostic partagé : sécurité intérieure, justice, prévention de la délinquance, sécurité dans les transports, éducation et lutte contre la radicalisation et le séparatisme. L’objectif est de renforcer les coopérations et les engagements réciproques entre l’État et les collectivités territoriales dans les domaines de la sécurité du quotidien, la justice de proximité et l’aide aux victimes.
Cette proximité et ce partenariat avec la police nationale s’inscrivent également dans une présence visible auprès des commerces, des écoles, et à travers l’organisation d’opérations de contrôle ciblées : vitesse, vélos, trottinettes électriques…
En ce qui concerne le volet de la pacification de l’espace public, notamment pour protéger les usagers les plus vulnérables, la vocation première de la Brigade de mobilité urbaine (BMU) est de contrôler et de verbaliser le stationnement gênant et très gênant qui empiète sur les zones dédiées aux piétons, aux cyclistes, etc. Ainsi, les agents de la BMU ont pour mission de veiller notamment aux sur les pas- sages protégés, sur les trottoirs, les pistes cyclables, les places réservées aux personnes à mobilité réduite, les espaces de livraison, et dans les aires piétonnes. Il s’agit, en définitive, de faire respecter la place attribuée à chaque usager, dans un esprit de partage de l’espace public raisonné et apaisé.
Les agents de la BMU concourent également à modérer les comportements aux abords des établissements scolaires, en complément ou en remplacement des auxiliaires de quartier, dont c’est la mission unique. Plus de 50 écoles sont ainsi surveillées, plusieurs fois par jour.
Enfin, le Centre de Supervision Urbain (CSU) supervise les 140 caméras de voie publique et les 182 caméras installées dans et autour des édifices municipaux. 24h/24 et 7J/7, 12 opérateurs de vidéoprotection appuient les équipes de terrain en sécurisant l’espace public, les évènements de voie publique (manifestations, festivités) et apportent des images aux enquêteurs de police judiciaire afin d’étayer les procédures. Ainsi, près de 400 réquisitions sont effectuées chaque année à destination de la justice.
La tranquillité publique et le vivre ensemble s’appuient également sur une politique de prévention par la médiation, qui s’est concrétisé en 2022 par la mise en place d’un service de médiation de 12 personnes sur les quartiers Maryse Bastié et Sanitas, porté par l’association Régie Plus. Les médiateurs exercent une mission de tranquillité publique et de veille sociale en partenariat étroit avec les autres acteurs de ces secteurs. En 2023, l’action se déploiera pleinement avec différents outils de reporting adressés aux partenaires.
Le secours à la population est une mission de l’unité de Sécurité Civile Urbaine, équipée pour des interventions de premier niveau en cas de survenance d’un risque majeur (accueil temporaire de la population en cas d’inondation…). Au quotidien, cette unité assure les postes de secours liés aux manifestations événementielles organisées par la Ville, effectue la maintenance des extincteurs et des défibrillateurs situés dans les structures municipales et dispense les formations nécessaires au personnel sur la protection incendie et les premiers secours.
En 2023, l’extension du réseau de sirènes d’alerte à la population sera achevée avec l’installation de 2 dernières sirènes en plus des 8 déjà renouvelées.
La constitution d’une réserve communale de sécurité civile sera poursuivie.
Le contingent versé par la Ville pour le fonctionnement du SDIS au titre de 2023 est de 3,08 M€, en augmentation de 0,17 M€ soit +5,9 % par rapport à 2022.