Faire vivre la citoyenneté et le Vivre Ensemble

Faire émerger une vie locale intense au service du vivre ensemble

La municipalité porte la démocratie permanente où chaque habitante et habitant peut s’engager quotidiennement et participer à la construction de sa Ville, dans un dialogue constant avec ses concitoyens et ses élus. Le pacte démocratique peut ainsi trouver une vitalité nouvelle, dans un esprit de confiance partagée. La citoyenneté au quotidien, c’est aussi la capacité de s’appuyer sur des services publics de proximité, ainsi que sur des forces de prévention et de tranquillité publique au service du vivre ensemble.

Depuis plus d’un an, la Ville de Tours met en place sa nouvelle politique de démocratie permanente à travers une cinquantaine de dispositifs participatifs existants et l’implication systématique des Tourangelles et des Tourangeaux.

Le déploiement de la plateforme decidonsensemble.tours.fr et la systématisation des réunions de concertation sur les projets de la Ville (89 réunions de concertations en 2022) illustre la volonté de la municipalité d’associer les citoyens sous diverses formes.

La Ville s’attache à favoriser et accompagner les initiatives citoyennes, qui trouveront cette année une concrétisation dans les premières réalisations du budget participatif. Pour la première édition municipale du budget participatif, 381 idées ont été dé- posées, et 74 projets soumis au vote. 60 points mobiles ont été organisés pour aller à la rencontre des habitants et usagers, 7 bureaux de vote fixes répartis dans la Ville. Cette première édition a connu un véritable succès d’audience, avec 6 300 votants pour près de 48 000 voix (40 % bulletins papier / 60 % votes numériques), et 11 projets lauréats.

L’année 2023 verra également le lancement de la deuxième édition du budget participatif, dotée d’une enveloppe de 500 k€, dès le mois de février. La réforme des conseils de quartiers, engagée en 2022, vise à redynamiser et mieux articuler cette participation citoyenne avec l’action municipale. En 2023, les cinq nouvelles Assemblées de Tours seront installées avec un fonctionnement qui devrait permettre d’y intégrer davantage les citoyens.

La refonte du conseil municipal des jeunes sera engagée pour une mise en œuvre à la rentrée scolaire 2023 avec l’objectif d’ouvrir à un public plus représentatif de la jeunesse tourangelle et d’élargir les catégories d’âge.

Les associations constituent un maillon important de l’action publique et un vecteur de cohésion et innovation sociales. Notre ville accueille un tissu associatif d’une grande diversité et vitalité.

Pour accompagner les acteurs associatifs, la collectivité dispose d’un équipement dédié avec la Maison des Associations ; elle soutient financièrement les projets, manifestations et actions et développe des services à destination des associations à l’instar du portail des associations avec l’annuaire et le dépôt des demandes de subventions.

La Ville organise l’évènement Tours en fête, le rendez-vous de rentrée des clubs sportifs et des associations avec les Tourangeaux, et propose des conférences ou ateliers pour accompagner les acteurs associatifs. Elle est reconnue comme guichet Guid’Asso dont les missions sont d’informer, conseiller et orienter les bénévoles et leurs associations, et s’implique dans le réseau national des maisons des associations.

Pour accompagner et soutenir le tissu associatif, la Ville maintient un haut niveau des subventions en 2023 et continuera de renforcer ses services aux associations.

La Ville de Tours soutient une vision émancipatrice de la politique culturelle, qui passe par la démocratisation de l’accès à la culture, un soutien appuyé à l’éducation populaire et un meilleur apprentissage des arts à l’école.


La défense des droits culturels vise à la fois à garantir les conditions d’accès aux différentes expressions artistiques et culturelles par le plus grand nombre ainsi que la possibilité de participer pleinement à la vie culturelle du territoire, pas simplement en tant que spectateur. Afin d’encourager cette démocratisation, la municipalité mobilise ses équipements culturels et met en place des dispositifs destinés à favoriser la « première fois », c’est-à-dire à faire franchir les portes à celles et ceux qui ne l’ont pas encore fait.

Les cultures au service de l’émancipation

Droits culturels : de quoi parle-t-on ?

Les droits culturels s’inscrivent d’une façon transversale dans toutes les politiques publiques
internationales et nationales des États membres de l’ONU depuis 1948. Ainsi, aux termes de l’article
5 de la Déclaration universelle sur la diversité culturelle, « Toute personne doit pouvoir participer à la vie culturelle de son choix et exercer ses propres pratiques culturelles, dans les limites qu’impose le respect des Droits de l’homme et des libertés fondamentales. »

Le terme « culture » désigne ici « les valeurs, les croyances, les convictions, les langues, les savoirs et les arts, les traditions, institutions et modes de vie par lesquels une personne ou un groupe exprime son humanité et les significations qu’il donne à son existence et à son développement » (Déclaration de Fribourg sur les droits culturels, 2007).

Mettre les arts et la participation des habitants au coeur de la vie culturelle

En donnant plus de possibilités de s’exprimer, de dire ce que l’on est, quel que soit son âge ou son origine sociale, à travers les actions conduites dans les lieux de culture et de pratiques artistiques que nous souhaitons plus présents dans les quartiers, nous contribuons à l’avancée et à l’application des droits culturels. Pouvoir accéder à de nouvelles ressources culturelles, découvrir les codes des langages artistiques, participer à la vie culturelle, partager son identité culturelle dans le respect des autres et de leur intégrité, rencontrer les artistes et comprendre les oeuvres est émancipateur et générateur de bonheur.

Christophe DUPIN
Adjoint délégué à la culture et aux droits culturels

Depuis 2020, la Ville de Tours a engagé un travail ambitieux de révision de sa politique tarifaire, afin de soumettre l’accès aux services publics locaux à un principe de justice sociale. « Recevoir selon ses besoins, contribuer selon ses moyens » résume cette philosophie qui concerne l’ensemble des musées municipaux, l’Opéra et bien sûr le Conservatoire à Rayonnement Régional (CRR). La défense des « droits culturels » réside également dans une démarche « d’aller vers », qui consiste à aller au plus proche des publics, que ce soit à travers un maillage d’équipements culturels de proximité ou à travers les interventions de professionnels du secteur culturel au cœur des écoles et des quartiers. L’accessibilité de l’offre culturelle portée ou soutenue par la municipalité se manifeste également par un plan d’action entièrement orienté vers les populations en situation de handicap.

Tarification sociale et solidaire : une culture toujours plus accessible

Les musées de la Ville de Tours ont mis en place une politique tarifaire incitative et attractive en 2021 : ils sont devenus gratuits pour les moins de 26 ans et pour les personnes porteuses de handicap ainsi que leur accompagnateur.

Les prix des abonnements annuels ont par ailleurs connu une forte baisse en janvier 2022 : 12€ pour un musée ou le château et 22€ au lieu de 32€ pour la carte multisites. Après deux années de crise sanitaire, la fréquentation des musées et du château a connu un net rebond en 2022 : plus de
172 000 visiteurs se sont rendus dans ces lieux culturels, soit 15 000 de plus qu’en 2019 avant la pandémie, et les statistiques de fréquentation 2023 sont elles aussi très encourageantes. La hausse la plus importante revient au Musée du Compagnonnage (+41% de visites). Les visiteurs accèdent ainsi à une offre muséale exceptionnelle conservée et valorisée par les équipes de la Direction musées-château : expositions, spectacles, ateliers et offres de médiation variées pour tous les âges. Une offre enrichie par des partenariats prestigieux tels que celui avec le musée du Jeu de Paume (Paris).

À l’Opéra, un nouveau « tarif solidarité » a été créé afin de permettre à des publics éloignés de la culture pour des raisons financières d’assister aux spectacles dans la catégorie de leur choix. Ce tarif est valable pour tous les concerts de la saison sur présentation d’un justificatif (RSA ou ASS). Un tarif « dernière minute » à 9€ pour les moins de 28 ans a également été mis en place ainsi qu’un repas étudiant à 1€ servi à l’entracte de chaque spectacle. Une première mondiale.

Au Conservatoire Francis Poulenc, les tranches de quotient familial ont été alignées cette année avec celles de la CAF et de la restauration scolaire. Environ 250 familles ont ainsi vu leurs droits d’inscription baisser de 10 à 40% lors de la dernière rentrée.

Amplifier le rôle social et culturel des bibliothèques

Premier service public culturel de proximité, les bibliothèques municipales sont au plus proche de la vie des quartiers. Elles jouent un rôle central quant à la possibilité d’engager un accompagnement renforcé à l’attention des publics pour lesquels l’accès aux biens culturels est devenu plus difficile dans un contexte de forte inflation. Leurs nombreuses actions et leurs partenariats avec l’écosystème culturel de la ville sont renforcés.

Après le déploiement d’un nouveau système informatique, des horaires repensés et des prêts de documents simplifiés (réservations en ligne, livraison dans la bibliothèque de son choix…), le réseau des bibliothèques a engagé cette année un important projet de réorganisation. Réflexion sur les espaces, sur la cohabitation des publics, sur les partenariats prioritaires, sur l’implication de la bibliothèque dans la vie de quartier… Les travaux en cours conduiront à la rédaction d’un projet culturel et social pour chacune des six bibliothèques de quartier et d’un projet culturel et scientifique pour la Bibliothèque centrale. Ces projets fixeront ainsi de nouvelles orientations et structureront l’évolution du réseau de lecture publique dans les années à venir. Ambition affichée : évoluer d’un réseau de lecture publique bâti autour des collections à un réseau structuré autour du projet de chacun de ses équipements.

Exemple concret de cette ambition : le projet de rénovation de la bibliothèque-ludothèque de la Rotonde. Pensé dans le cadre du projet de renouvellement urbain du quartier du Sanitas, le bâtiment rénové portera un projet éducatif, culturel et social destiné à en faire un équipement culturel de référence pour la petite enfance. Ouvert aux familles, établissements associatifs d’accueil du jeune enfant, écoles ou assistants maternels indépendants, il réunira dans un même espace une bibliothèque et une ludothèque pour les 0-6 ans. Associant les jeux aux livres, ce lieu ressources favorisera la mixité par les échanges et le partage.

Diversifier l’offre des bibliothèques

Guitare électrique ou folk, ukulélé, cajón, séquenceur, trombone… Une vingtaine d’instruments sont à emprunter le temps d’un mois, avec des partitions, au 2e étage de la Bibliothèque centrale. Cette offre rencontre un vif succès depuis son
lancement et encourage à enrichir le catalogue d’instruments proposés. Après l’organisation de concours de jeux vidéo, le réseau des bibliothèques de Tours porte également un projet de réalité virtuelle. Parmi les objectifs visés : enrichir l’offre vidéoludique, augmenter les possibilités de diffusion et d’accès à des contenus culturels toujours plus variés et encourager les publics qui ne le feraient pas ordinairement à fréquenter les établissements de lecture publique.

Les Arts à l’école : un grand plan d’Éducation Artistique et Culturelle pour les enfants de la ville

Part essentielle dans l’apprentissage de l’autonomie de l’enfant et élément clé de son développement en tant que personne et citoyen, l’Éducation Artistique et Culturelle (EAC) est indispensable à la démocratisation culturelle et à l’égalité des chances.

Depuis 2021, le dispositif « Les Arts à l’école » ambitionne que chaque enfant scolarisé dans les écoles publiques maternelles et élémentaires de la ville puisse bénéficier d’un parcours artistique et culturel cohérent, exigeant et de qualité durant toute sa scolarité. « Les Arts à l’école » se déploient en trois volets complémentaires dans le parcours de l’enfant : le 1er volet avec des ateliers de pratique artistique dans les classes avec un intervenant artistique (45 classes), le 2e volet avec des parcours croisés proposés par les établissements culturels municipaux (45 classes) et enfin le 3e volet avec des ateliers de pratique musicale et d’autres actions portées par le Conservatoire (50 classes). Ces actions favorisent les rencontres entre les élèves et les artistes, le montage de projets communs entre enseignants, artistes et professionnels de la culture ainsi que les collaborations entre les établissements culturels : musées, Opéra, archives, bibliothèques, espace Jacques-Villeret, Cinémathèque, service Patrimoine…

Danse hip hop à l’école Paul-Bert, théâtre et chant à l’école Paul-Fort, arts plastiques et danse à l’école Claude Bernard, parcours « Le son dans le cinéma » ou « La Loire et son environnement »… Pour l’année scolaire 2022/2023, près de 150 classes et 3 500 élèves ont bénéficié du dispositif, tout volets confondus. Publics de demain, les enfants s’initient avec « Les Arts à l’école » aux clés du langage artistique et aux visites de lieux culturels. Le Conservatoire a par ailleurs nettement renforcé sa présence dans ce dispositif en multipliant par deux le nombre d’enseignants intervenants dans les écoles primaires de la ville : 60 classes vont être impliquées cette année dans un atelier de pratique musicale ou de chant choral pendant un semestre. Des interventions qui viennent compléter les quatre « Orchestre à l’école » déjà déployés par le CRR.

Être accompagné par un artiste permet d’enrichir mes pratiques pédagogiques

” Dans le cadre des Arts à l’école, nous avons mené avec un artiste plasticien du 37e Parallèle un projet autour d’une « école à voyager dans le temps ». Mes élèves de CE2 ont travaillé à partir d’une photo d’archive de la cour de l’école sur laquelle on pouvait distinguer une sculpture aujourd’hui disparue. Cette œuvre a été au cœur de travaux destinés à représenter le passé, le présent et le futur de notre école : interview d’un enseignant de l’époque, enregistrements sonores, travail d’écriture sur une sculpture du futur… Ce projet m’a donné envie d’aller plus loin et de donner vie à cette sculpture. Nous avons écrit un spectacle sous la forme d’une enquête théâtralisée puis réalisé une sculpture mobile à partir d’objets de récupération. C’est formidable de pouvoir être accompagnée par un artiste professionnel, avec son matériel, son expérience, ses connaissances… J’ai pu enrichir mes pratiques pédagogiques, les enfants se sont totalement approprié le projet et ils ont découvert un milieu artistique méconnu pour la plupart d’entre eux. “

Morgane MOULLIÈRE,
Professeure à l’école PAul fort

L’EAC à tout âge

Hors temps scolaire, l’offre de pratique artistique se diversifie auprès de l’ensemble des habitants afin de développer leur sensibilité à l’art et de tendre vers l’émancipation de tous. La Ville encourage ses établissements culturels à proposer des pratiques artistiques aux publics de tout âge : ateliers partagés (parents-enfants), élaboration de projets artistiques dans les quartiers avec des partenaires socio-culturels, interventions d’artistes dans les crèches, projet participatif de street art « On est ensemble » sur les façades de bâtiments du Sanitas… Elle souhaite multiplier les projets avec les centres sociaux afin de développer des ateliers d’EAC pour tous les habitants, de favoriser les résidences d’artistes ainsi que les spectacles participatifs.

Faciliter l’accès à la culture des personnes en situation de handicap

Dans la volonté de favoriser l’accès à la culture pour tous, la Ville de Tours porte une attention particulière aux difficultés rencontrées par les personnes en situation de handicap. Cette attention se traduit concrètement par les multiples actions menées par la mission Culture et Handicap intégrée à la Direction des Affaires Culturelles, du Patrimoine et des Archives (DACPA).

En concertation étroite avec les associations référentes (handicap moteur, sensoriel, mental ou psychique), la DACPA assure un rôle de conseil, de médiation, d’impulsion et de coordination auprès de nombreux interlocuteurs : services municipaux, partenaires institutionnels et culturels publics comme privés, structures et acteurs des champs médico-social, médical voire social, aidants… La mission Culture
et Handicap intervient en appui auprès de tous ceux qui, à l’image de la Ville de Tours, ont la volonté d’agir en faveur de la culture pour tous. Outre les actions qu’elle entreprend, elle accompagne les porteurs de projets, conseille pour les adaptations techniques nécessaire à un accueil attentif des personnes en situation de handicap, aide à réaliser une communication adaptée selon les projets et les publics, assure une veille et renseigne le public sur le niveau d’accessibilité des lieux et des pratiques culturelles…

En parallèle, les services techniques de la Ville interviennent sur le terrain pour des travaux d’accessibilité des équipements culturels. Cela a notamment été le cas aux Granges Collières (Deux-Lions) avec la mise aux normes des escaliers extérieurs et la création d’une place de stationnement PMR ou, plus récemment, au Conservatoire Francis Poulenc avec la création de cheminements extérieurs ainsi que la mise aux normes PMR des sanitaires et des douches.

En 2023, la mission Culture et Handicap a notamment initié un partenariat entre le Conservatoire Francis Poulenc et l’Unité de pédopsychiatrie du CHRU de Tours afin de proposer des séances de pratique musicale à des enfants autistes. Depuis 2021, en collaboration avec les associations Le Petit Monde et Autrement Dit (et depuis 2023 avec la Direction des Solidarités de la Ville), elle a également mis en place une journée de sensibilisation du grand public au handicap : Handi Festif. Proposé au mois de juin à la Guinguette de Tours, cet événement inclusif propose un temps festif qui met en lumière les savoir-faire des personnes en situation de handicap et les savoir-être de chacun. L’occasion, pour chaque Tourangelle et Tourangeau, de participer à des ateliers d’initiation à la langue des signes ou de découverte tactile de reproductions d’œuvres d’art, d’assister à des conférences et des témoignages d’expériences, de s’initier à l’art-thérapie… Les personnes en situation de handicap ont quant à elles l’opportunité de valoriser leurs pratiques artistiques, qu’il s’agisse de musique, de chant, de danse ou de théâtre.

L’exemple de l’inclusion au Plessis

En tant que tiers-lieu commun culturel humaniste, Le Plessis met en œuvre des propositions artistiques et culturelles en direction des personnes en situation de handicap. Son Pôle « Élan pour la vie – arts, inclusion, autonomie » développe des actions en lien avec des professionnels de santé, la Maison Départementale pour les Personnes Handicapées (MDPH 37) ou des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) : rencontres, Spectacles, ateliers de création artistique pour personnes valides et en situation de handicap…

Faire vivre les droits culturels, c’est faire en sorte que tous les habitants participent à la vie culturelle municipale. Inscrit depuis 1988 dans le cadre du label national « Ville d’Art et d’Histoire », le projet culturel de la Ville de Tours se déploie avec l’ensemble des acteurs locaux, notamment les centres sociaux et les écoles, dans l’intérêt général des habitants et du territoire. Pour une ouverture de la culture à un public le plus large possible, la municipalité soutient la mise en œuvre de dispositifs et actions destinés à accélérer la démocratisation culturelle et à favoriser l’émancipation culturelle, avec une attention particulière pour les habitants des quartiers populaires afin de réduire les inégalités et de lutter contre les exclusions.

Des dispositifs participatifs innovants pour exprimer tous les talents

La défense des droits culturels suggère une large appropriation des leviers d’expressions culturelles et artistiques, notamment par la participation directe des habitants à la création et à la production culturelle. C’est tout le sens des actions menées par l’Opéra de Tours et ses nombreux partenaires locaux à destination du grand public, des scolaires et des publics éloignés de la musique.

Maison de création, de production et de diffusion, l’Opéra porte en effet dans son projet artistique l’initiation et la transmission de la musique, à travers des actions culturelles et de médiation. Parmi elles figurent le chœur « À Voix hautes », qui réunit deux fois par mois pour chanter ensemble des personnes en situation de grande précarité, ainsi que la Chorale populaire. Initiée en 2021 en collaboration avec le Conservatoire, cette dernière rassemble près de 230 chanteurs amateurs, habitants de la métropole, qui débutent, reprennent ou complètent une pratique chorale et se produisent lors d’événements grand public tout au long de l’année.

Après le succès rencontré par cette chorale, l’Opéra a déployé dans le même esprit une Maîtrise Populaire. Depuis janvier 2023, cette initiative propose gratuitement à un groupe de 30 enfants de 8 à 11 ans des séances de chant et d’expression scénique. Relayée par tous les centres sociaux de la ville, une phase d’auditions a permis de sélectionner 29 enfants parmi 71, issus de 24 écoles différentes, simplement sur l’interprétation d’une chanson de leur choix, sans connaissances musicales particulières. Ces enfants sont ensuite encadrés par des professionnels qui assurent un enseignement hebdomadaire de haut niveau. Objectif : que les jeunes se produisent sur scène puis, en 2025, créer un opéra dont ils seront les interprètes principaux. Les auditions seront renouvelées tous les ans afin de remplacer les enfants ayant dépassé la limite d’âge.

Les participants à ces initiatives populaires apportent une nouvelle visibilité à l’Opéra de Tours. Ils deviennent des ambassadeurs du lieu, tissent des liens avec les équipes, attirent famille et amis en salle pour les voir chanter et incitent ainsi un nouveau public à franchir les portes de l’Opéra et à en faire, à terme, un opéra populaire et responsable. La création d’un Orchestre populaire à destination des musiciens amateurs devrait d’ailleurs voir le jour en 2024.

CCCT : à Tours les habitants et habitantes s’expriment pour enrichir la politique culturelle

Après une crise sanitaire qui a profondément impacté les habitudes culturelles et la fréquentation des lieux culturels, la Ville a souhaité engager une concertation collective avec les acteurs culturels et les usagers. Inscrite dans la feuille de route de sa politique culturelle, cette concertation vise plusieurs objectifs : aider à ajuster au mieux les actions pour la vie culturelle tourangelle et rendre plus efficace, lisible et opérationnelle la politique d’attributions des subventions aux associations.

La création du Comité Citoyen pour la Culture à Tours (CCCT) illustre cette démarche participative qui contribue au renforcement des droits culturels et à l’amélioration des services culturels municipaux. Instance de concertation expérimentée pour la première fois dans notre ville, le CCCT, initié fin 2022, a pour finalité de proposer des pistes d’amélioration de notre vie culturelle, et en particulier des institutions culturelles municipales.

Constitué de 36 membres tirés au sort sur les listes électorales, le CCCT rassemble des habitants aux profils variés en termes d’âge, de genre, de quartiers d’implantation, de pratiques culturelles… Pendant un an, ce groupe de volontaires participe à des rencontres d’une demi-journée au cours desquelles il analyse et travaille sur différentes thématiques telles que l’amélioration du service des bibliothèques ou la démocratisation de l’accès aux établissements culturels en régie municipale : Grand Théâtre, musées, Conservatoire, Cinémathèque… Accompagnés d’une équipe d’animateurs professionnels, les membres du CCCT découvrent les coulisses de nos institutions culturelles et partagent leurs points de vue, attentes ou solutions pour améliorer leur fonctionnement.

Expérimental dans sa première année, le CCCT est amené à se renouveler par le tirage au sort d’une nouvelle cohorte de citoyens, toujours dans l’ambition de contribuer à une analyse partagée de la place de la culture à Tours et d’enrichir la réflexion sur notre politique culturelle.

LES DROITS CULTURELS, une façon contemporaine de parler d’éducation populaire

La Ville de Tours soutient les associations du champ de l’éducation populaire, considérant même que de nombreux projets associatifs et disciplines soutenus par ailleurs contiennent en leur sein un volet à ce sujet.

En outre, chaque établissement culturel participe à faire vivre l’éducation populaire par le bais d’animations, de diffusion de spectacles ou d’ateliers, ainsi que par les actions d’éducation artistique et culturelle.

Nous avons tous de bonnes idées à partager

Tours est une ville d’une grande richesse culturelle. Participer au CCCT est pour moi l’opportunité d’échanger avec des personnes de tout âge et de tous horizons qui apprécient la culture mais aussi de rencontrer des élus et de mieux comprendre leurs actions. Organisés dans des lieux comme le Grand Théâtre ou le Conservatoire Francis Poulenc, nos rendezvous permettent également de discuter avec des professionnels de la culture autour de leurs passions, de leurs activités ou des difficultés qu’ils rencontrent. Les membres du CCCT débattent de leur vision de la culture, de leurs habitudes culturelles, de l’influence du patrimoine historique ou de leurs sources d’information dans l’objectif d’améliorer les choses. Les échanges sont fructueux car nous avons tous de bonnes idées à partager. Pour ma part je suis persuadée qu’il faut éduquer le plus tôt possible les enfants à la culture pour qu’ils l’apprécient plus tard.

Véronique, retraitée à Tours centre,
membre du Comité Citoyen pour la Culture de Tours

Apprendre, partager et s’approprier la culture

Action emblématique d’appropriation culturelle par la pédagogie et l’archéologie expérimentale, la reconstitution historique Caesarodunum – du nom de la ville antique qui a précédé Tours – enregistre une fréquentation croissante depuis sa création : 3 400 visiteurs en 2021, 4 500 en 2022, près de 6 000 en 2023… Proposé sur le site de l’ancienne abbaye de Marmoutier, cet événement estival est animé par 180 reconstituteurs issus de compagnies reconnues pour leur rigueur historique et scientifique. Gratuit pour les moins de 18 ans, Caesarodunum invite à découvrir les modes de vie des légions romaines, des Gaulois romanisés ou des barbares germains à travers des ateliers (tissage, herboristerie, frappe de monnaie, travail du cuir, médecine…) ou des démonstrations de manœuvres militaires (tir de scorpio, cavalerie, combats, gladiateurs…).

Outre un focus sur l’époque gallo-romaine, période historique peu abordée dans la région Centre-Val de Loire mais importante dans la genèse de notre ville, Caesarodunum augmente considérablement la renommée du site de Marmoutier auprès d’un large public. S’attachant à restaurer et à animer ce site patrimonial majeur dont elle est propriétaire depuis les années 1980, la Ville entend y développer encore davantage son offre culturelle, à l’instar des visites des fouilles archéologiques qui permettent au public de mieux comprendre l’histoire du site et le programme de recherches conduit par le Laboratoire Archéologie et Territoires de l’UMR CITERES (Université de Tours/CNRS). Depuis 2022 la Ville a notamment mis en place des visites de cavités, en collaboration avec le Spéléo Club de Touraine, ainsi que des visites avec dégustations sur la partie haute du site : le plateau de Rougemont, où la Ville a fait planter 12 000 pieds de vignes en 1995 et dont l’exploitation est aujourd’hui assurée par la maison 18 Vigneau-Chevreau, en agriculture biologique.

Un patrimoine encore plus vivant

Visites guidées, dégustations, reconstitution historique, découvertes scientifiques, spectacles jeunes public, escape game, ateliers avec les enseignants et leurs classes… La diversité des animations culturelles proposées – inscrite dans le cadre du label Ville d’Art et d’Histoire attribué à la Ville de Tours depuis 1988 et suivi par la DRAC Centre-Val de Loire – favorise la participation de tous les publics.

À la Tour Charlemagne par exemple, cette diversification s’est traduite en 2022 par une augmentation de 8% du nombre de visiteurs, dont près de 300 élèves dans le cadre d’actions éducatives. Autre action spécifique mise en oeuvre en partenariat avec le CCAS : les visites patrimoniales exclusivement destinées aux plus de 65 ans. Animés par une même guide conférencière, ces parcours culturels gratuits, d’une durée d’environ une heure, contribuent notamment à rompre l’isolement et à favoriser le lien social et l’autonomie des séniors. Plébiscités en 2022, ils sont amenés à se développer, notamment en coconstruisant des visites avec les participants.

Les archives constituent pour la collectivité une véritable « Fabrique de la mémoire ». En plus du travail de conservation et de traitement scientifique des fonds, elles proposent un ensemble d’actions éducatives et une offre d’éducation populaire. Le service continuera de développer des actions invitant les citoyens à s’approprier leur territoire en partageant la mémoire et ce, au plus près des habitants, de leur histoire et de leur parcours de vie. À noter également : l’engagement de la Ville pour le soutien au secteur patrimonial sur le territoire. Trois nouvelles associations de valorisation du patrimoine seront soutenues dès 2023, certaines agissant notamment pour la formation professionnelle des jeunes acteurs du secteur.

Garantir l’accès à la culture pour tous

Le développement des ateliers auprès des scolaires ou des visites patrimoniales dans différents quartiers illustre notre volonté de lutter contre la fracture culturelle par une politique émancipatrice, la plus ouverte possible. Il s’agit de garantir l’accès à la culture pour tous et de s’intéresser à notre plus grand dénominateur commun : notre Histoire. On ne peut pas comprendre le présent, sa ville et sa fabrique, sans appréhender le passé.
Il est également important que les Tourangeaux se réapproprient leur patrimoine, ce à quoi nous travaillons notamment sur le site de Marmoutier
avec l’événement Caesarodunum et la valorisation des fouilles archéologiques de l’abbaye. Notre ville a un très grand potentiel culturel. À nous d’articuler les différents acteurs et de faire en sorte que les écoles et les centres sociaux s’emparent de nos outils et dispositifs afin de donner à notre cité le rayonnement culturel qu’elle mérite.

Bertrand RENAUD
Adjoint délégué aux archives municipa les et au patrimoine

Les droits culturels s’expriment aussi au travers du budget participatif

Dans le cadre du budget participatif mis en œuvre depuis 2022, la Ville encourage les habitants ou associations locales à proposer et voter des projets d’investissement, notamment dans l’objectif de développer la vie culturelle de notre ville et de favoriser l’expression des droits culturels.

Parmi les onze lauréats de la première édition de cette concertation citoyenne figurait un projet de fresques streetart porté par un collectif d’artistes locaux. Soutenu par la Ville à hauteur de 60 000€, ce projet vise à embellir le paysage urbain et à rendre l’art accessible à tous les habitants. Les artistes réaliseront en 2023-2024 une dizaine de fresques murales dans les quartiers Sanitas et Velpeau en lien avec les habitants, les écoles et les associations locales afin de partager leur démarche et leur processus de création avec le plus grand nombre.

Tours Mission Mécénat
“Adopte ton ange” enrichit les collections du Musée des Beaux-Arts

Lancée entre mai et juin dernier par la Ville et l’association des Amis de la Bibliothèque Municipale et du Musée des Beaux-Arts de Tours, la souscription citoyenne « Adopte ton ange » a permis de finaliser l’acquisition de l’Archange Gabriel d’Antonio Vivarini, peintre majeur de la première Renaissance vénitienne. Grâce à la générosité de près de 240 donateurs, l’œuvre rejoint ainsi deux autres tableaux de Vivarini déjà conservés au Musée des Beaux-Arts : Saint-Louis de Toulouse et Saint-Antoine-de-Padoue.

La Ville accompagne le développement de scènes artistiques de haut niveau, de tiers-lieux, de spectacles participatifs, de rencontres entre artistes et publics… La municipalité outille, soutient et encourage les initiatives artistiques en veillant à une meilleure irrigation des créations dans les quartiers et en favorisant une diversité artistique.

Les tiers-lieux : des espaces d’éducation populaire et d’hybridation culturelle

Ouvert depuis mars 2022 à toutes les envies et initiatives créatives, solidaires et écologiques, Les Beaumonts représente une expérimentation inédite à Tours.

Inscrit dans le vaste projet d’aménagement des casernes Beaumont-Chauveau confié à la SET (Société d’Équipement de Touraine), ce tiers-lieu en devenir invitent les habitants, associations ou porteurs de projet à y tester une activité, une idée ou simplement à partager un moment. D’une surface totale de 1 500 m², les cinq halles réhabilitées ont vocation à faciliter l’émergence d’un projet d’intérêt collectif, émanant du terrain. Ce projet se construit progressivement, au fil des expérimentations accueillies et grâce à une permanence sur site assurée par la SET. De mars à octobre 2022, la première saison des Beaumonts a attiré près de 20 000 visiteurs venus participer à plus de 70 événements autour d’actions artistiques et culturelles, du réemploi et de l’économie circulaire, de la jeunesse, de l’animation de quartier…

Situé à La Riche et propriété de la ville de Tours, le Plessis est un tiers lieu « culturel et humaniste » dirigé par le groupe K. La coordination de ses projets repose sur sept comités composés de 140 usagers qui ont défini ensemble des règles de gouvernance partagée. Le projet artistique du Plessis se développe aujourd’hui autour de multiples actions : résidences et soutiens aux artistes, projets autour de l’histoire et de la biodiversité, implication dans les réseaux d’économie sociale et solidaire, activités d’EAC et plus de 140 manifestations proposées en 2022.

Depuis 2020, la Ville est sociétaire et soutient les investissements de la SCIC Ohé, coopérative culturelle propriétaire du Bateau Ivre, un lieu intermédiaire emblématique.

Équiper et renforcer l’identité des salles municipales

Avec près de 150 concerts de 80 organisateurs accueillis chaque année, la salle Ockeghem bénéficie d’investissements significatifs depuis 2022, dans le cadre de son orientation désormais spécifiquement musicale et vocale.

Système son, parc lumière, reconfiguration du fond de scène, création d’accroches pour les éclairages de scène, traitement des coulisses et dégagements des accès, augmentation de la capacité d’accueil de 50 places… Autant d’acquisitions et de travaux destinés à faire de cette salle un outil performant et confortable pour les équipes artistiques, notamment grâce à l’accompagnement technique d’une équipe dédiée sur site et d’un suivi administratif au sein de la direction.

Faire commun, au cœur des quartiers

Berceaux d’initiatives individuelles et collectives, les tiers-lieux sont à imaginer et à construire ensemble, autour d’un projet commun où presque tout est possible. Ces lieux de vie et de rencontres croisent les usages et les populations, évoluent avec le temps et s’accordent à la typologie et à la sociologie de leur quartier. Les Beaumonts offrent un espace d’expérimentations pour les années à venir. Le modèle de gouvernance reste à définir et la Ville projette d’acquérir les bâtiments.

L’investissement fait par le centre social Maryse-Bastié aux Beaumonts est important et va dans le sens d’une appropriation d’un lieu pour le mettre au service des habitants. L’idée d’y positionner une bibliothèque de quartier permettrait de « faire commun » au coeur d’un quartier qui évolue et cherche un lieu de centralité. Cela contribuerait également à aller chercher les publics qui ne viennent pas spontanément et à répondre à notre ambition : valoriser la place de l’éducation populaire dans les tiers-lieux et les bibliothèques de quartier.

Christine BLET
Adjointe déléguée à l’Éducation populaire, à la lecture publique et aux tiers-lieux

La création et la diffusion artistique renforcées

La scène tourangelle compte le plus d’artistes et de spectacles de la région Centre-Val de Loire. La Ville accompagne les quelque 200 structures artistiques et culturelles sur un plan technique et financier.

Tout au long de l’année, les techniciens de la direction des Affaires Culturelles, du Patrimoine et des Archives conseillent les artistes, associations et compagnies dans leurs projets, tous secteurs confondus : arts urbains, théâtre, musique, danse, arts plastiques, etc. Cet accompagnement à la création et à la diffusion contribue à soutenir les équipes artistiques sous différentes formes : subventions de fonctionnement ou d’investissement, résidences, mises à disposition d’espaces de travail… La Ville contribue par ailleurs au Groupement d’Intérêt Public (GIP) Cafés Culture. Ce fonds d’aide à l’emploi artistique permet à des restaurants, bars ou hôtels d’être soutenus dans le financement de spectacles et concerts. Il conforte notamment le rayonnement de l’offre culturelle au sein des quartiers.

En 2022, les associations ont déposé 168 demandes de subventions dans le secteur culturel. L’attribution des subventions de fonctionnement se fait en fonction de différents critères. Parmi eux : l’attention portée aux préoccupations bioclimatiques, la mise en place de dispositifs inclusifs vis-à-vis des personnes en situation de handicap et l’attention portée au respect de l’égalité femmes-hommes. Dans le secteur culturel, cette parité doit se faire au niveau de la programmation des festivals et des évènements, de la gouvernance des associations, du recueil des statistiques… Elle constituera à terme un élément décisif dans l’attribution des subventions par la Ville de Tours.

Une culture ouverte sur le monde

La Ville de Tours est résolument ouverte sur l’Europe et le monde, en témoignent les jumelages et les partenariats avec des villes amies.

Depuis 2020, cette politique de relations internationales est recentrée sur les thématiques de la transition écologique, l’alimentation, l’égalité femmes-hommes, les patrimoines matériels et immatériels. Outre le travail de plaidoyer au sein de réseaux internationaux, l’action internationale se traduit par la participation de Tours à des projets européens comme Part Her, des projets de coopération décentralisée dont EGALES avec Port-Bouët (Côte d’Ivoire), etc. La politique municipale à l’international s’exprime également lors de manifestations publiques au local, avec la participation de Parme (Italie) à Vitiloire, de Brașov (Roumanie) aux festivités de fin d’année, de Dénia (Espagne) puis Suwon (Corée du Sud) à la foire de Tours, etc.

Par ailleurs, la Ville organise chaque année la journée « Jardin Botanique aux couleurs du Japon ». Elle accompagne et soutient aussi le tissu associatif à vocation internationale par l’attribution de subventions.

Une ville où s’épanouissent les alternatives

Dotée d’une riche scène alternative et avant-gardiste, la Ville accompagne les nombreux acteurs culturels qui portent cette expression créative à travers différents lieux et festivals. Ainsi, favoriser de nouvelles manifestations, telles que le Très Court International Film Festival, ainsi que les expressions artistiques émergentes ou touchant particulièrement le jeune public figure parmi les priorités de la municipalité.

Cette volonté s’illustre par exemple dans le domaine des musiques actuelles avec le soutien au studio d’enregistrement et de répétitions Tempo Loco et à des associations telles que Béton Production, Les Îlots Électroniques ou Nove. Le slam, l’art urbain, les danses urbaines ou la bande dessinée bénéficient également de soutiens lors de manifestations comme les Rencontres de Danses Urbaines ou encore À tour de bulles.

Le mur du passage du Pèlerin et les murs de l’îlot Vinci : ces deux espaces accessibles à tous sont désormais consacrés au street art. Depuis 2022, la Ville de Tours s’est lancée officiellement et durablement dans la diffusion de l’art urbain dans différents quartiers : d’abord avec le muralisme des chantiers de la création en haut de la Tranchée à Tours Nord, les grands collages avec la fondation JR sur deux immeubles du Sanitas puis l’inauguration de fresques et la pérennisation de l’association Le M.U.R (Modulable Urbain Réactif) dont le projet consiste à renouveler l’oeuvre du passage du Pèlerin tous les deux mois en faisant appel à un artiste local ou international différent. Citons également l’exposition temporaire « La clinique du street art » proposée dans l’ancienne clinique Saint-Gatien. Une trentaine d’artistes de renommée internationale y sont mis à l’honneur aux côtés de talents locaux et l’exposition rencontre un bel écho médiatique dans la presse spécialisée.

Temps fort de l’année 2023, la finale de la coupe de la Ligue Slam de France organisée en juin au Grand Théâtre a placé Tours au rang de capitale du slam. Initiée en 2006 dans le vieux-Tours avec les rendez-vous proposés par la Compagnie « La Meute Slam », cette pratique de poésie engagée s’est développée grâce à Mr Zurg et Yopo, fondateurs de la Ligue Slam de France qui fédère aujourd’hui 60 associations. La Ville entend poursuivre son soutien en faveur de cette pratique artistique populaire,
vivante, ouverte à tous et vectrice d’émotions, notamment en lien avec les bibliothèques ou dans le cadre du dispositif « Les arts à l’école ».

Une vie culturelle rythmée par de nombreuses manifestations

Ville de cinéma, marquée par la présence du plus grand complexe d’art et essai d’Europe – les Studio -, Tours dispose d’une cinémathèque municipale fondée en 1972 par Henri Langlois et soutient de nombreux festivals liés au septième art : le festival Désir… Désirs, le festival du Cinéma asiatique, le festival international du Très court film, ou encore Viva Il Cinema.

Tours est également connue pour sa foisonnante programmation musicale, des Concerts d’automne aux Îlots électroniques, en passant par Aucard de Tours et les Fêtes musicales de Touraine pour ne citer que ces événements.

Par ailleurs, Tours accueille chaque année les Assises du journalisme, que la ville soutient au titre notamment de l’éducation populaire. Une exposition de dessins de presse accompagne cette manifestation sur les grilles du jardin de la Préfecture.

Une écoute et un réel intérêt pour nos actions

Dans le cadre des Arts à l’école je porte un projet autour du break, une danse hip-hop qui figure désormais parmi les disciplines des JO 2024. Nous allons intervenir dans deux écoles (Albert-Camus et André Gide) pour des ateliers de pratique ainsi que des apports historiques et culturels, à raison
d’une quinzaine d’interventions par classe. Également membre de l’association Hip-Hop Tours, j’assure des ateliers de pratique le week-end dans différents quartiers de la ville, ainsi que dans le cadre de Block Party Hip-Hop Tours, événement annuel organisé aux Beaumonts.

De la grande section aux jeunes adultes, les ateliers apportent aux jeunes des points de repères et de structuration. Le break est une pratique physique qui nécessite de la persévérance et le goût de l’effort, des qualités transposables partout, ainsi qu’une ouverture d’esprit : une fois rentré dans le cercle de danse, le trac laisse place à un épanouissement exponentiel.

Le soutien de la Ville pour nos différentes actions prend différentes formes : subventions pour les interventions, acquisition de matériel pédagogique ou de bombes de graffitis, aide à l’accueil d’artistes, mise à disposition de locaux… Hormis cette aide concrète, on sent une écoute et un réel intérêt pour nos actions, comme c’est le cas dans des villes telles que Paris ou Lille qui portent de grands projets autour de la culture hip-hop dont nous célébrons cette année les 50 ans et qui continuera à évoluer, avec ou sans les institutions.

Andry RAJAOMARIA,
Responsable des actions culturelles de l’association PEP37

Tours-sur-Loire : un nouvel imaginaire urbain façonné par la transition écologique

Depuis l’été 2023, Tours-sur-Loire désigne un format d’un genre nouveau, qui allie une programmation culturelle dense avec une nouvelle façon de s’approprier toute la ville dans un contexte de transition écologique. Il y avait jusqu’à présent les guinguettes au bord du fleuve, dont la riche offre artistique gratuite entre mai et fin septembre contribue indéniablement à l’attractivité de la ville. Il y a désormais un
archipel de sites situés dans tous les quartiers de Tours et qui accueillent une programmation itinérante alliant marchés nocturnes, scènes temporaires, chantiers participatifs, spectacles vivants et éducation populaire. En 2023, la Clinique du Street art (porté par la SET et la Ville de Tours), la friche urbaine de Sanit’en Fête, les festivités du 14 juillet ou le parcours Molière suivi fin août par près de 1500 personnes, en sont des déclinaisons.

Tours-sur-Loire, c’est également une sensibilisation collective et grandeur nature aux droits du fleuve, au respect de sa biodiversité, qui se manifeste par des temps forts autour du « parlement de Loire » et du patrimoine ligérien.

Cité de la Gastronomie : la culture de la fourche à la fourchette

Moteur d’une politique de transition alimentaire, le label Cité internationale de la Gastronomie de Tours compte parmi ses grands axes la dimension culturelle de l’alimentation.

Ce rapprochement entre culture et gastronomie s’illustre par exemple à l’occasion du festival de l’image et de l’alimentation Arrière-Cuisines, déployé dans différents quartiers de la ville. À la Villa Rabelais, maison des cultures gastronomiques où résident notamment les équipes de l’Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation (IEHCA), une « bibliothèque gourmande » accessible à tous abrite près de 450 ouvrages traitant uniquement d’alimentation et propose des animations toute l’année : rencontres d’auteurs, débats, dégustations, ateliers…

La Cité internationale de la Gastronomie se déploie aussi dans les écoles à l’occasion d’ateliers sur l’éducation au goût. De 3 à 11 ans, les enfants sont notamment sensibilisés aux enjeux de santé publique, au patrimoine culinaire français et aux modes de production et de consommation.

Tous ces acteurs contribuent à faire de Tours une métropole culturelle au service des habitants et habitantes !

Direction des Affaires culturelles du Patrimoine et des Archives (DACPA)

Directrice : Camille LECAS
Adjoints : Eric ODWAZNY – Jean-Luc PORHEL
Mairie de Tours – 1 à 3, rue des Minimes – 37 926 Tours Cedex 9
02 47 21 65 06 – agendaculturel@ville-tours.fr

La Direction des affaires culturelles regroupe l’ensemble des services et établissements culturels de la Ville.

  • Les Granges Collières – 53 avenue Jean Portalis – Quartier Deux-Lions
    02 47 21 65 16
  • Salle Ockeghem – Espace musical et vocal – 15, Place Châteauneuf
    ockeghem@ville-tours.fr

Services et établissements de la DACPA

ARCHIVES MUNICIPALES
Conservateur en chef : Jean-Luc PORHEL
02 47 21 61 81 – dap-secretariat@ville-tours.fr

ANIMATION DU PATRIMOINE
Responsable : Frédéric DUFRÈCHE
02 47 21 61 88 – animation-patrimoine@ville-tours.fr

3 SITES :

  • Le Logis (préfiguration du CIAP)
    Hôtel des Ducs de Touraine – 15, place Châteauneuf
  • La tour Charlemagne
    Place Châteauneuf
  • L’ancienne Abbaye de Marmoutier
    60, rue Saint-Gatien

GRAND THÉÂTRE-OPÉRA DE TOURS
Directeur Général : Laurent CAMPELLONE
34, rue de la Scellerie
02 47 60 20 20 – theatre@ville-tours.fr

CONSERVATOIRE FRANCIS POULENC – CRR TOURS
Directeur : Stéphane BÉCHY
2 ter, rue du Petit Pré
02 47 21 60 30 – crr-accueil@ville-tours.fr

ESPACE VILLERET
11 Rue de Saussure – 02 47 74 56 05

RÉSEAU DES BIBLIOTHÈQUES, MÉDIATHÈQUES, MÉDIABUS
Responsable : Jean-Charles NICLAS
02 47 05 47 33 – contact@bm-tours.fr

  • Bibliothèque centrale
    2 bis, avenue André Malraux
  • Médiathèque François Mitterrand
    2, esplanade François Mitterrand – 02 47 54 30 42
  • Médiathèque des Fontaines
    Espace Jacques Villeret – 11, rue de Saussure
    02 47 74 56 30
  • Bibliothèque Paul Carlat
    Centre de vie du Sanitas – 10, place Neuve
    02 47 21 61 02
  • Bibliothèque de la Rotonde
    Rue Guillaumet – 02 47 20 52 18
  • Bibliothèque des Rives du Cher
    2 bis, boulevard Winston Churchill – 02 47 21 63 38
  • Bibliothèque de la Bergeonnerie
    Allée Aimée de la Rochefoucauld – 02 47 28 72 89

SERVICE MUSÉES – CHÂTEAU
Responsable : Hélène JAGOT

LA CINÉMATHÈQUE
Responsable : Agnès TORRENS
Bureaux au 7 rue des Tanneurs
02 47 21 63 95

Centre Chorégraphique National de Tours
Direction : Thomas LEBRUN
47, rue du Sergent Leclerc – 02 47 36 46 00
www.ccntours.com

Centre Dramatique National de Tours – Théâtre Olympia
Direction : Jacques VINCEY
7, rue de Lucé – 02 47 60 50 50
www.cdntours.fr

Le Petit Faucheux, scène de musiques actuelles jazz et musique improvisée
Directeur : Sylvain ELIE
12, rue Léonard de Vinci – 02 47 38 91 18
www.petitfaucheux.fr

Le Centre de Création Contemporaine Olivier Debré (CCC OD)
Directrice : Isabelle REIHER
Jardin François 1er – 02 47 66 50 00 – contact@cccod.fr
www.cccod.fr

37e Parallèle
Directeur : Etienne BIZEAU
Site des Grandes Brosses 37390 Mettray
Allée Roger Lecotte 37100 Tours – 09 70 52 12 81
le37e.fr

Cinéma Studio
Directeur : Roman PRYBILSKI
2, rue des Ursulines – 02 47 20 27 00
www.studiocine.com

École supérieure d’Art et de Design TALM – Tours
Directeur : Léo GUY-DENARCY
40, rue du Docteur Chaumier – 02 46 67 39 65
contact-tours@talm.frwww.esad-talm.fr

Point Haut
20 rue des Grands mortiers – 37700 Saint Pierre des Corps – 02 47 27 09 01
www.pointhaut.com

Temps machine
Directeur : Odran TRUMEL
Parvis Miles Davis – 45-49 rue des Martyrs – 37300 Joué-lès-Tours
02 47 48 90 60 – www.letempsmachine.com

Jazz à Tours
Directrice : Graziella NIANG
8 rue Jules Simon
02 47 66 55 97 – www.jazzatours.com

Les services de l’Etat Civil, de l’administration générale et des cimetières sont assurés en mairie centrale, dans les mairies de quartier et proposent également d’accomplir des démarches administratives sur d’autres sites pour une meilleure proximité avec les citoyens.

Commune de naissance, la Ville enregistre une moyenne annuelle de 3.600 naissances, principalement dans l’antenne de l’état-civil, installée à la maternité du CHRU Bretonneau.

Dotée depuis le mois de juillet 2022 d’une 7e station d’enregistrement, elle accueille tous les mois, sur rendez-vous, 5 000 usagers pour les dépôts et les retraits de leurs titres d’identité.

La Ville développe des outils permettant de faciliter et fluidifier les échanges avec les usagers afin de mieux répondre à leurs attentes. Ainsi, le service des cimetières met à disposition des familles un portail internet permettant d’accéder à tous les renseignements utiles sur leurs concessions (validité, tarifs et règlement en vigueur).

Depuis septembre 2021, la gestion des salles municipales ayant pour activité principale la location est centralisée afin d’optimiser les ressources et de créer un guichet unique de réservation (un seul lieu physique, un seul numéro de téléphone et une seule adresse mail). En complément, afin d’optimiser la gestion et fluidifier les échanges avec les usagers, tant internes qu’externes, les demandes de réservation de 44 salles, représentant 5 825 réservations traitées, soit 124,52 k€ en 2022, peuvent désormais être effectuées en ligne via l’outil de gestion de la relation citoyen.

La Ville assure un service d’accès aux droits par l’intermédiaire de deux structures : l’Espace France Service dans le quartier de l’Europe qui accompagne les citoyens dans leurs démarches administratives dématérialisées, et la Maison de la Réussite dans le quartier du Sanitas qui accompagne les citoyens et les jeunes dans l’accès aux droits et le soutien scolaire.

En matière de tranquillité publique, la Ville agit de manière partenariale aux côtés des autres acteurs institutionnels, sociaux et associatifs.

Sa politique s’appuie en premier lieu sur la police municipale, qui intervient 7 jours/ 7 et en continu sur l’ensemble des quartiers. La Ville cherche à renforcer et améliorer la prise en charge des demandes des administrés, et renforcer les missions de proximité des agents sur la voie publique.

La direction de la police municipale de Tours s’articule autour de 3 services majeurs : les policiers municipaux, la brigade de mobilité urbaine, et le centre de supervision urbain.

La priorité de la police municipale est d’occuper le terrain et de se rendre visible et disponible. Pour cela, l’accent est mis sur les patrouilles pédestres ou à VTT, permettant une interaction plus facile avec la population. A ce titre, en 2022, le poste mobile a été expérimenté sur les marchés d’approvisionnement, à raison de 4 points fixes par semaine. Véritable vecteur de proximité, cette action sera reconduite en 2023, tout en incluant d’autres formes d’installation du poste mobile, plus ponctuelles, comme par exemple sa mise en place sur le marché de Noël. Les « cafés citoyens », points de rencontre et de lien avec les habitants, seront également déployés sur les différents quartiers de la Ville, en partenariat avec la police nationale.

L’ilotage dans les quartiers reste l’ADN de la police municipale, puisque 3 postes de quartiers comportant chacun 10 à 12 personnels, sont chargés de patrouiller au cœur de ces découpages géographiques, d’en connaitre en profondeur la population et de remonter les informations importantes et/ou sensibles, tout en agissant directement sur les signalements qui parviennent à la police, en synergie avec les établissements scolaires, les bailleurs ou le milieu associatif, etc.

Par ailleurs, la constance des efforts en termes de recrutement permettra à la police municipale de disposer de 93 agents en tenue fin 2023.

Le partenariat entre les polices municipale et nationale se traduit par une collaboration quotidienne : plusieurs opérations anti-stupéfiants ou anti-rodéos urbains sont organisées chaque semaine, sous l’égide du procureur de la République, et avec une articulation fine sur le terrain avec la police nationale via la convention de coordination. A ce titre, la Ville a signé avec l’état un contrat de sécurité ; il s’agit d’un nouvel outil partenarial reposant sur un diagnostic partagé : sécurité intérieure, justice, prévention de la délinquance, sécurité dans les transports, éducation et lutte contre la radicalisation et le séparatisme. L’objectif est de renforcer les coopérations et les engagements réciproques entre l’État et les collectivités territoriales dans les domaines de la sécurité du quotidien, la justice de proximité et l’aide aux victimes.

Cette proximité et ce partenariat avec la police nationale s’inscrivent également dans une présence visible auprès des commerces, des écoles, et à travers l’organisation d’opérations de contrôle ciblées : vitesse, vélos, trottinettes électriques…

En ce qui concerne le volet de la pacification de l’espace public, notamment pour protéger les usagers les plus vulnérables, la vocation première de la Brigade de mobilité urbaine (BMU) est de contrôler et de verbaliser le stationnement gênant et très gênant qui empiète sur les zones dédiées aux piétons, aux cyclistes, etc. Ainsi, les agents de la BMU ont pour mission de veiller notamment aux sur les pas- sages protégés, sur les trottoirs, les pistes cyclables, les places réservées aux personnes à mobilité réduite, les espaces de livraison, et dans les aires piétonnes. Il s’agit, en définitive, de faire respecter la place attribuée à chaque usager, dans un esprit de partage de l’espace public raisonné et apaisé.

Les agents de la BMU concourent également à modérer les comportements aux abords des établissements scolaires, en complément ou en remplacement des auxiliaires de quartier, dont c’est la mission unique. Plus de 50 écoles sont ainsi surveillées, plusieurs fois par jour.

Enfin, le Centre de Supervision Urbain (CSU) supervise les 140 caméras de voie publique et les 182 caméras installées dans et autour des édifices municipaux. 24h/24 et 7J/7, 12 opérateurs de vidéoprotection appuient les équipes de terrain en sécurisant l’espace public, les évènements de voie publique (manifestations, festivités) et apportent des images aux enquêteurs de police judiciaire afin d’étayer les procédures. Ainsi, près de 400 réquisitions sont effectuées chaque année à destination de la justice.

La tranquillité publique et le vivre ensemble s’appuient également sur une politique de prévention par la médiation, qui s’est concrétisé en 2022 par la mise en place d’un service de médiation de 12 personnes sur les quartiers Maryse Bastié et Sanitas, porté par l’association Régie Plus. Les médiateurs exercent une mission de tranquillité publique et de veille sociale en partenariat étroit avec les autres acteurs de ces secteurs. En 2023, l’action se déploiera pleinement avec différents outils de reporting adressés aux partenaires.

Le secours à la population est une mission de l’unité de Sécurité Civile Urbaine, équipée pour des interventions de premier niveau en cas de survenance d’un risque majeur (accueil temporaire de la population en cas d’inondation…). Au quotidien, cette unité assure les postes de secours liés aux manifestations événementielles organisées par la Ville, effectue la maintenance des extincteurs et des défibrillateurs situés dans les structures municipales et dispense les formations nécessaires au personnel sur la protection incendie et les premiers secours.

En 2023, l’extension du réseau de sirènes d’alerte à la population sera achevée avec l’installation de 2 dernières sirènes en plus des 8 déjà renouvelées.

La constitution d’une réserve communale de sécurité civile sera poursuivie.

Le contingent versé par la Ville pour le fonctionnement du SDIS au titre de 2023 est de 3,08 M€, en augmentation de 0,17 M€ soit +5,9 % par rapport à 2022.

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