Au cœur du jardin de la France, la biodiversité et l’eau reprennent leurs droits
Élevée sur un bassin
hydrographique immense dont les
joyaux ont pour noms Loire, Cher,
Indre et Vienne, la cité entretient
une relation privilégiée avec
ses espaces naturels.
Entre la Loire et le Cher, fleuves royaux
La Loire et le Cher rassemblent la ville. Ces cours d’eau livrent aux passants et aux voyageurs un spectacle aussi grandiose qu’intimiste, dessiné par le niveau de l’eau, le ciel qui s’illumine ou s’abernaudit, sa faune sauvage, dont les oiseaux migrateurs qui utilisent les vastes bancs de sable comme relais d’étapes.
Marquée par la pierre de tuffeau et l’ardoise, lesquelles servent de parure autant aux châteaux de la Loire qu’aux élégantes bâtisses du centre-ville tourangeau, la ville est au centre du Val de Loire classé au patrimoine mondial de l’Unesco et constitue la porte orientale du parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine.
Tours, ville nature
Lovée entre les coteaux de la Loire et du Cher, entourée d’une vaste ceinture maraîchère, Tours offre une trame urbaine dans aquelle s’entrelacent un réseau de jardins publics, des parcs ouverts et des potagers familiaux.
Face aux enjeux du réchauffement climatique, le patrimoine végétal fait l’objet d’une intention toute particulière de la municipalité qui impulse le “Plan nature en ville” pour en renforcer les qualités, la richesse et la biodiversité.
Un fleuve et des droits à défendre
Et si la Loire pouvait s’exprimer ? Et si elle pouvait se défendre en justice contre les usages humains qui ne respectent pas son intégrité et sa santé ?
Engagée dans une démarche de médiation environnementale et culturelle autour de la Loire et de ses affluents urbains (Cher, Petit Cher, Petite Gironde), la municipalité soutient l’initiative d’un « Parlement de Loire » afin d’obtenir la reconnaissance de son statut de personnalité juridique, à l’instar du fleuve Whanganui en Nouvelle-Zélande depuis le 15 mars 2017.
Sous l’impulsion du Polau et soutenu par la Ville de Tours, l’écrivain et essayiste Camille de Toledo a proposé de réunir une commission pluridisciplinaire et de conduire une série d’auditions publiques afin de réfléchir sur les droits de la Loire.
« Depuis quelques années, on observe un grand mouvement de re-création de la relation historique, presque anthropologique, liant les communautés humaines au fleuve et à ses berges. Tours bénéficie de ce paysage naturel riche d’une biodiversité exceptionnelle, au coeur de son territoire, incarnée par la Loire, et que chacun, élus et associations, s’engage à préserver. » Bruno Marmiroli Dirige la Mission Val de Loire, syndicat mixte interrégional coordonnant les actions de valorisation du patrimoine naturel ligérien.