Biodiversité

La Trame Verte et Bleue

L’intérêt de la trame verte et bleue est de favoriser le déplacement des espèces animales et végétales grâce à des corridors écologiques mais aussi des zones de refuge temporaires ou permanentes (îlots de biodiversité).

Cette trame est liée aux zones humides (rivières, étangs, ripisylves…) pour sa partie bleue et aux espaces verts (naturels ou horticoles) qu’ils soient publics ou privés pour sa partie verte.

La trame verte et bleue a été établie à l’échelle de l’agglomération et s’inscrit dans le schéma de cohérence territorial (SCOT) et, au niveau régional, dans le schéma régional de cohérence écologique (SRCE).

A l’échelle de la Ville, le plan local d’urbanisme (PLU) définit les espaces boisés classés et les espaces paysagers d’intérêt, qu’ils soient du domaine public ou privé.

Les parcs, jardins et espaces verts s’inscrivent dans ces schémas.
La création de plantations d’alignement d’arbres, d’arbustes ou de bandes boisées, les aménagements de continuités piétonnes plantées, la gestion des berges de cours d’eau, la mise en place de fauches différenciées des surfaces herbacées et plus généralement l’évolution des méthodes de gestion participent à la qualité de cette trame verte et bleue.

Évolution des modes d’entretien

Il n’est pas forcément nécessaire de partir à la campagne pour découvrir et observer la nature. A Tours, que ce soit dans les parcs, les jardins ou le long des rivières ou des routes, la vie sauvage trouve toute sa place.
Les agents de la Direction Patrimoine Végétal et Biodiversité expérimentent et développent depuis plusieurs années de nouvelles manières de travailler afin que l’entretien des espaces verts ne se fasse pas au détriment de la biodiversité. Au contraire, les jardiniers participent à sa préservation.

La gestion adaptée, évolue sans cesse afin de toujours mieux respecter la nature environnante. Aujourd’hui, chaque espace vert est entretenu en tenant compte de son histoire et de son type de fréquentation : c’est la gestion adaptée. Elle permet d’offrir aux usagers une pluralité d’espaces mais aussi de proposer des habitats complémentaires à la faune et à la flore présentes.

Des documents de planification à l’échelle de la Ville comme le Plan Local d’Urbanisme (P.L.U.) ou la trame verte et bleue (mise en place de corridors biologiques découlant du Grenelle de l’environnement à l’échelle de l’agglomération) inscrivent l’action de la Direction Patrimoine Végétal et Biodiversité dans une démarche globale de protection de la biodiversité. Etat, collectivités ou simple citoyen, la nature a besoin de chacun d’entre nous.

La ville n’est pas un désert biologique. Au contraire, la mosaïque urbaine faite d’espaces très diversifiés et la densité végétale présente dans les jardins, offrent de vrais refuges pour la vie sous toutes ses formes (plantes, champignons, insectes, oiseaux, poissons, mammifères…).

Pour accueillir une nature capable de se nourrir et de se reproduire sans obstacle, la ville de Tours a choisi de mettre en place :

  • L’entretien de plus de 40 ha en zones de fauches et en tonte extensive permettent l’accomplissement des cycles biologiques et la préservation d’une grande diversité végétale.


Des exemples de protection des habitats :

  • Dans le bois de Grandmont, une parcelle d’un hectare appelée îlot de vieillissement a été délimitée afin de laisser libre son évolution sans qu’aucune intervention humaine ne vienne “contrarier” le processus naturel.
  • Dans les grands parcs forestiers de la Ville, des méthodes douces de gestion favorisent un étagement végétatif favorable à la biodiversité et à la régénérescence de la forêt.
  • Depuis l’été 2011, une passe à poissons sur le Cher, au niveau de l’île Honoré de Balzac, offre désormais aux poissons migrateurs la possibilité de continuer leur route plus en amont afin de se reproduire.
  • Des espaces sont entretenus de façon à fournir les peuplements d’abeilles sauvages.
  • Chaque année, des mares sont restaurées ou créées afin de favoriser les animaux et végétaux liés aux zones humides.

Depuis le 1er janvier 2017, la Direction Patrimoine Végétal et Biodiversité n’utilise plus de produits phytosanitaires sur ses espaces verts (hors terrains sportifs) et en dehors de produits écologiques.

Si l’effort pour augmenter encore ce chiffre est permanent, les résultats sur la faune et la flore sont d’ores et déjà probants avec le retour d’espèces oubliées comme les orchidées sauvages.

L’utilisation croissante de paillages au pied des massifs est l’une des méthodes qui permet de ne plus utiliser de désherbants, de nourrir les sols et de réduire les besoins en eau.
La mise en place de plus en plus importante d’amendements organiques et de champignons (pour la mycorhize) favorise la vie du sol, point de départ de tous les écosystèmes.

Le déploiement d’outils électriques diminue la pollution sonore et les rejets en gaz à effet de serre. Des engins thermiques permettent de désherber près des cours d’eau sans risque de pollution liée aux pesticides.

Ne pas polluer les nappes souterraines ou les fleuves et rivières est une première obligation pour préserver la ressource en eau.

Réduire la consommation en eau est un autre défi relevé par la Direction : ainsi, beaucoup de pelouses ne sont plus arrosées artificiellement en période estivale et des végétaux résistants à la sécheresse sont implantés dans les massifs. Parallèlement à l’utilisation du paillage qui limite l’évaporation, des sondes tensiométriques placées au pied des arbres nouvellement plantés indiquent la quantité d’eau nécessaire à apporter. Cinq forages situés à des endroits gourmands en eau permettent de ne pas utiliser d’eau potable pour l’arrosage.

Des expérimentations pour réutiliser l’eau des piscines dans les espaces verts sont en cours.

Suite aux sécheresses et canicules estivales, un plan d’action est en cours d’élaboration pour préserver au mieux la ressource en eau et la qualité paysagère de notre ville.

Partenariat avec l’IRBI : une étude sur les populations d’abeilles sauvages est en cours sur le périmètre de la Ville de Tours. Ce recensement et les préconisations de protection liées, permettront d’en savoir davantage sur ces pollinisatrices méconnues mais qui sont amenées à jouer un rôle de plus en plus important dans les années à venir alors que leurs cousines domestiques sont menacées de disparition.

Convention L.P.O : une convention d’une durée de 3 ans a été signée entre la Ville de Tours et la LPO afin de collaborer et de mener des projets dans le but de favoriser la biodiversité dans les espaces verts et notamment pour la préservation de l’avifaune. Dans ce cadre, le vallon de la Bergeonnerie a été inauguré comme premier refuge LPO de la Ville.

Life Plan : Ce projet est financé par le Conseil Européen de la Recherche. Il s’agit de générer des données à l’échelle mondiale sur l’évolution de la biodiversité. C’est ainsi que 200 sites, répartis à travers la planète, participent à ce projet dont une parcelle située dans la forêt de Larçay (propriété de la Ville de Tours.) Celle-ci est équipée d’enregistreurs audio et de caméras gérés par des chercheurs de l’IRBI et de l’INRA.

SEPANT : grâce au dispositif « Mares de Touraine » mis en place par le département, la DPVB restaure ou créée chaque année une mare dans le but de favoriser la biodiversité liée aux milieux humides. En plus des subventions allouées, un partenariat avec la SEPANT, qui apporte son expertise technique, permet de répondre au mieux aux besoins des espèces à préserver.

En partenariat avec l’université de Tours, des études sont menées pour mieux comprendre le mode de vie de certains envahisseurs nouvellement apparus. Une récente étude a été menée en 2015 pour lutter de manière écologique contre la pyrale du buis. En effet, celle-ci provoque beaucoup de dégâts depuis quelques années, d’où la mise en place d’une nouvelle étude en 2017-2018.

En 2016 et en collaboration avec l’Université de Tours, des inventaires sur les arthropodes ont eu lieu sur la Promenade du Lac de la Bergeonnerie. Ces dernières ont pu établir la bonne santé du site avec une présence équilibrée entre les ravageurs, les prédateurs et les pollinisateurs.

Les abords de la Promenade du Petit Cher sont une véritable réserve de biodiversité à l’échelle de la ville. La présence d’une faune riche et variée en est le témoin. De plus, les aménagements ont été pensés pour faciliter la cohabitation entre le public et la nature.

En 2021, un Inventaire de Biodiversité Communal (IBC) a été réalisé sur le territoire de la ville afin de mieux connaître la faune et la flore locale présentes et notamment les espèces protégées pour adapter nos pratiques à leurs besoins.

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